L’ex-voto, est avant tout l’expression de la ferveur religieuse populaire des Mexicains mais c’est aussi autant de témoignages sur les différentes époques où ils ont été réalisés. On voit l’évolution vestimentaire, avec par exemple les femmes recouvertes du châle traditionnel dans les années 50 ou l’apparition de la minijupe dans les années 70. On observe l’importance des paysages, montagneux, souvent majestueux, qui caractérisent ces contrées, et que j’ai pu apprécier cet été. Et puis surtout c’est un fantastique témoignage du quotidien des Mexicains, de leur mode de vie, de leurs préoccupations.
On y découvre les inquiétudes du monde rural avec les épidémies qui frappent les animaux (Saint François en est le protecteur), les craintes pour les récoltes, etc. On aborde aussi toutes sortes de problématiques sociales, comme la question migratoire vers les Etats-Unis qui apparaît ici dès 1962, les accidents causés par des éboulements dans les mines, la criminalité avec des tentatives de meurtre. On voit comment les gens espèrent échapper à l’enrôlement de force dans l’armée, ou le désespoir des gens emprisonnés et de leurs proches. Chaque œuvre est en soi une petite chronique, tout en poésie.
Il y a aussi les drames de la vie bien sûr, les accidents de voiture (ou de cheval), les catastrophes naturelles, les maladies, avec chaque fois une épilogue heureuse puisqu’il y a lieu de remercier Saint François selon ceux qui lui offrent un ex-voto ! On assiste également aux drames familiaux, les enfants brandissant une machette contre le beau-père haï au grand désespoir de leur mère ou l’enfant qui a disparu sur le pas de sa porte et qui réapparait des mois plus tard.
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